Véritable problématique avec l’essor des réseaux sociaux, la cyber-violence touche aussi bien les enfants que les adultes et autant les inconnus que les personnalités publiques. On entend par cyberviolence, toutes les formes de violences perpétrées par un individu ou groupe d’individu via l’espace numérique. Quelle forme peut prendre la cyber-violence ? Que dit la loi ? Comment prévenir ces comportements ? On vous explique tout dans cet article.
Qu’est-ce que la cyber-violence ?
La cyber-violence fait référence à toutes les violences exercées par une ou plusieurs personnes à l’encontre d’un individu ou groupe d’individus par le biais d’internet. Il s’agit d’une forme de cyber-harcèlement qui se sert des nouvelles technologies pour perpétrer des actes agressifs envers une personne dans le but de lui nuire. Contrairement au cyber-harcèlement, elles ne sont pas forcément répétées et prolongées. Les contenus envoyés sont rendus publics ou partagés via les réseaux sociaux, ce qui les rend accessibles au plus grand nombre. Les cyber-violences présentent plusieurs spécificités :
- Une capacité de dissémination de l’information très rapide et vers un large public grâce à l’utilisation d’internet ;
- Une facilité de garder l’anonymat pour le harceleur qui est derrière un écran. Cela rend difficile l’identification de la personne et lui donne un sentiment de toute puissance ;
- Une difficulté à agir une fois les informations diffusées ;
- Pas de limite temporelle puisqu’il est possible de publier à n’importe quelle heure et une fois que le contenu est en ligne il restera toujours des traces numériques.
Pour dénoncer la cyber violence dont vous pouvez être victime : https://www.cybermalveillance.gouv.fr/
Quels sont les différents types de cyber-violences ?
Les cyber-violences peuvent prendre plusieurs formes et se manifester de plusieurs façons. Voici les plus courantes :
- L’exclusion ou l’ostracisme : cela consiste à exclure socialement une personne d’un regroupement social en ligne. Et cette personne peut faire l’objet de moqueries entre les autres personnes du groupe. Le but est d’isoler la personne ;
- Le flaming : cette forme de cyber-violence consiste à envoyer une salve de messages insultants ou menaçants à une personne ou un groupe de personnes ;
- Le dénigrement : le but est de décrédibiliser la personne cible, de porter atteinte à son image ou sa réputation en lançant des rumeurs ;
- L’usurpation d’identité : le harceleur usurpe l’identité d’une personne en passant par sa messagerie ou le profil d’un de ses réseaux sociaux afin de s’en servir pour envoyer des messages insultants ou embarrassants à une autre personne ;
- Le happy slapping : ce phénomène consiste à filmer une scène de violence subie par une personne pour ensuite la diffuser sur les réseaux sociaux ;
- Outling : il s’agit de la divulgation d’informations intimes et/ ou confidentielles sur une personne ;
- Le sexting : ce sont des sms, des photos ou vidéos à caractère sexuel envoyés à une personne dans le but de séduire. Si ces contenus sont interceptés et diffusés en ligne par un tiers malveillant, cela se transforme en cyberviolence.
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Comment la loi protège contre la cyber-violence ?
Avec l’avènement des réseaux sociaux , les cyber-violences connaissent une forte croissance. La loi française reconnaît donc le cyber-harcèlement comme un délit. Les injures et les diffamations donnent lieu à des amendes, les menaces de mort sont punissables de 3 ans de prison et de 45000 euros d’amende et toute forme de harcèlement sur des mineurs peut également entraîner une peine de 2 ans de prison. A titre d’exemple, l’usurpation d’identité sur internet est puni d’un an d’emprisonnement et de 15000€ d’amende.
Comment prévenir les cyber-violences ?
La première chose est de sécuriser l’usage de son téléphone : mot de passe gardé secret, compte privé plutôt que public, faire attention aux photos et contenus partagés…
Dans la mesure du possible, il faut garder toutes les preuves de cyber-violence, bloquer le harceleur et signaler les contenus illicites. Lorsque la cyber-violence devient du cyber-harcèlement, la victime peut porter plainte afin de punir le délit.
Pour les enfants, il est important d’ouvrir le dialogue, d’en parler avec l’équipe pédagogique si c’est à l’école et de les sensibiliser aux risques.